Le verre toujours à moitié plein... [Episode 1: pourquoi et comment on a décidé de créer LeBarrel.com]


Le verre toujours à moitié plein
Episode  1 : Pourquoi et comment on a décidé de créer LeBarrel.com



Nouveauté pour le blog, on va parler un peu de ce qui nous a poussé à créer LeBarrel.com et ce qu'on envisage d'en faire à l'avenir...  

Pour commencer, un peu sur moi. Je ne suis pas vraiment du genre à raconter ma vie mais pour faire bref: Je m'appelle Nico (enchanté) j'ai 38 ans, grandi aux Etats-Unis avant de venir en France à  l'âge de 15 ans, vécu à Paris jusqu'à mes 30 ans, d'ou je suis parti en Allemagne travailler pour une marque de d'équipement de sport extrème. C'est là-bas que j'ai pris conscience de mon amour pour la bière, entre les lagers cristallins et les IPA troubles qui m'étaient donnés de goûter lors de mes nombreux voyages en Californie. 


Le couple à l'origine du Barrel


J'en profite également pour vous présenter ma meilleure moitié; Clementine. 30 ans, parisienne "pas parisienne", et très portée sur la cuisine et les produits du terroir ainsi que sur le sport (championne d'escrime au fleuret et diplômée de STAPS quand même). Cette fidèle de la sainte trinité Boeuf, Bière & Beach est ma source d'inspiration et complice depuis bientôt 11 ans. C'est elle qui m'a soufflé l'idée de chercher des solutions écolos dans la bière, c'est aussi elle qui a trouvé le nom "Le Barrel", et c'est enfin elle qui co-écrit ce blog avec moi, quand elle en a le temps!   


Pour en revenir à notre histoire, j'étais amateur de bière déjà depuis un bon moment mais ma culture ne s'étendait pas bien loin. A cette époque la bière pour moi c'était les Trappistes Belges, avec de temps en temps une Pilsner Tchèque. J'avais déjà fait quelques razzias chez Bières Cultes à Chatelet, au point même d'avoir pu une fois m'acheter quelques Westvleteren XII grâce à mon amitié avec les vendeurs, mais sans plus. 




C'est en 2017 qu'on nous offre à ma femme et moi (à l'époque elle n'était encore que ma copine qui m'avait accompagnée en Allemagne) le kit de brassage maison (2 en fait, c'était très à la mode comme idée de cadeau à ce moment-là). De là est né un intérêt pour le brassage mais on ne pouvait encore qualifier ça de passion. 




Première recette, une ESB brassée en BIAB... résultats pas forcémént probants mais qu'à cela ne tienne, la perspective d'économiser sur un budget bière déjà important était là et on a rapidement identifié tout ce qu'on faisait mal sur le premier brassin. Un peu d'équipement acheté (on sait tous, le "peu" est très relatif) et on est relancés, sur des plus gros brassins de 25 litres, avec des palliers d'empâtage, prises de densité et tout le tralala. 

A cette époque on est aussi allés à notre premier Salon de la Bière, à Colmar en 2018. Ca a été une expérience enrichissante et formative, les brasseurs étaient plutôts ouverts à la discussion et j'en profite aussi pour remercie Cedric Fuchs de la Boutique du Brasseur, il a patiemment passé le weekend à répondre à mes questions et m̂eme me rapporter des ingrédients depuis sa boutique. Je suis reparti d'Alsace ce weekend là avec 100 kg de Malt, un rhizome de houblon déterré par mes mains des bords du Canal du Rhin, et un amour redoublé pour ce monde fascinant que j'étais en train de découvrir. 

A cette époque là  le mouvement Craft Beer avait déjà bien gagné la France, mais beaucoup moins l'Allemagne. Ca se comprend assez facilement, outre-Rhin chaque ville dispose de sa propre brasserie (qui n'en est pas "micro" pour autant!). Elles brassent des bières à la couleur locale (Kölsch à Cologne, Hefeweizens dans le Sud, Helles un peu partout ailleurs), en général de génération en génération, sur un équipement de très bonne qualité. Le prix de la bière en Allemagne est aussi un facteur important à prendre en compte; dans ce pays ou la pinte d'excellente bière se paie environ 2,50€ au bar, vous pouvez comprendre pouquoi des bouteilles et cannettes de 33cl avoisinant les 4€ ne remportaient pas un franc succès. 

On a décidé de revenir en France en 2020, s'étant mariés entretemps, et sommes arrivés à Paris juste au début de la pandémie du Covid... tant pis pour nos projets de découverte des nouveaux bars à bière parisiens! J'étais également privé de mon équipement de brassage à l'époque, ce qui m'a décidément rendu le confinement particulièrement déplaisant! Je ne perdais pas mon temps pour autant et j'en ai profité pour découvrir l'offre de mes caves locales. 

Je vous recommande tout particulièrement "Bootlegger" à Paris, dans le 14ème arrondissement près de Montparnasse. C'est une cave à bière avec une très belle sélection pas uniquement tournée vers des brassins d'exception mais plutôt vers la découverte et la culture. C'est assez rare pour le souligner, sans les nommer j'ai trouvé que certains cavistes de Paris se comportaient en véritables "Snobs" quand il s'agissait de discuter avec un nouveau client

Mais je sais qu'il existe aussi une majortié de gens intéressants dans ce milieu et des projets tout à fait passionnants dans un monde en plein changement. Pour moi la bière artisanale est emblématique de cette évolution, la preuve évidente que notre génération est capable de placer la qualité, la durabilité et la créativité au dessus de considérations de prix. 

Depuis quelques temps j'avais commencé à remplir des mini-fûts avec mes propores brassins car ça m'économisait du temps et de la place lors de l'embouteillage. J'ayais particulièrement fan de la compagnie américaine GrowlerWerks qui a conçu et commercialsé le uKeg, un petit fût de 2l permettant d'utiliser une cartouche de CO2 pour stocker et servir sa bière.



 

Après avoir fait l'acquisition d'un uKeg lors d'un de mes voyages aux Etats Unis j'ai reçu moultes compliments à l'égard du bel objet de cuisine, mais l'attente entre chaque brassin signifiait qu'on ne sortâ le fût que trop rarement. Je trouvais déjà dommage qu'aucune brasserie ou bar autour de moi ne propose un service de remplissage de Growler qui m'aurait permis de ravitailler le petit fût à tout moment! Je compris également que de réaliser sa refermentation en fût était très différent de la bouteille et que les connaissances à cet égard foisonnaient sur les sites de brasseur anglophones, mais qu'on trouvait beaucoup moins de retours d'expérience sur le web francophone. 

C'est alors que les roues dans ma tête ses sont mises à tourner (très vite!). En Allemagne j'avais pu voir le système de consigne du verre et de l'alu fonctionner très bien. Toutefois le verre est lourd à transporter à vide, La fabrication d'aluminium et l'extraction de bauxite, sa matière première, est une industrie très polluante... ne pouvait-on pas encore améliorer le système?  

En Amérique du Nord l'utilisation de Growlers est beaucopup plus répandu pour des raisons historiques mais aussi pratiques. Nos cousins outre-atlantique sont très débrouillards, n'hésitent pas à bricoler leurs propres solutions, améliorer l'existant et il en va également aisnsi chez les fameux "Homebrewers" à l'origine de la révolution Craft Beer qu'on a tous connu. A l'origine une solution facile pour transporter et conserver les bières maisons, les Growlers se sont imposés là-bas comme une manière tout à fait logique et normale d'acheter sa bibine.


J'essayais de cerner les obstacles en France à la vente de bière directement à la pompe et réalisa qu'il n'existait pas vraiement de limites légales (à part dans certaines municipalités, pour des questions d'ordre public). Le frein majeur selon moi, celui qui empêchait l'or liquide de couler à flots, était l'absence d'une information claire et de contenants adaptés aux besoins des consommateurs. 

Je ne dis certainement pas que c'étaient les seuls freins! On peut évidemement mentionner la complexité technique propre aux boissons gazeuses, l'aspect hygiènique des produits fermentés ou encore l'épineuse question de la rentabilité économique des débits de boissons qui louent un local pour y accueillir sa clientèle, mais on est dans un pays qui vend du fromage de lait non-pasteurisé ou encore des fruits de mer en pleine rue, il n'y a rien qui résiste à l'appétit (ou la soif) des français! 

Donc voilà comment je me suis lancé dans ce projet de créer le premier Annuaire des Growler Bars en France, ma modeste contribution à ce mouvement artisanal. J'ai bien sûr d'autres idées derrière la tête sur là où ce projet pourrait mener, par exemple ouvrir mon propre Griowler Bar un jour, mais pour l'instant le travail nécessaire à faire fonctionner un site internet me garde bien occupé. Comme vous le voyez je ne suis pas programmeur ni codeur donc j'apprends aussi énormément sur l'architecture des sites web et des bases de données en ce moment. 

J'espère que ce post vous aura intéressé at peut-être vous fera rejoindre le mouvement 'More Taste, Less Waste" (plus de goût, moins de déchets). Mais pas besoin d'être un écolo militant ni un fin gastronome pour apprécier une pression bien fraîche alors je vous invite à profiter de vos growlers comme bon vous semble et pour les raisons qui vous plaisent!     




        

   

         

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